mardi 11 septembre 2007

Tioman 7-9 septembre 2007




Mon deuxième petit voyage a eu pour destination l'île malaisienne de Tioman, toujours sur la côte est, c'est-à-dire en mer de Chine, non loin de Singapour. D'ailleurs pour s'y rendre on a eu la joie de prendre un taxi pendant deux heures et il faut savoir qu'un taxi en Malaisie est en France une voiture abandonnée sur le bas-côté de la route depuis au moins sept ans et qui attend le camion de la casse. Ici ils arrivent donc à faire avancer des tas de ferraille.


Tioman est une île impressionnante. Entourée de petits îlots rocailleux plus ou moins dégarnis de végétation, elle abhorre une végétation luxuriante qui couvre des pitons vertigineux. La population se concentre exclusivment sur la côte ouest, laissant la côte est totalement vierge. Sa faune est quelque peu effrayante : petits singes affreux et agressifs, gros lézards, énormes schauves-souris, varengs (je ne connais pas l'orthographe de ce mot), méduses et des moustiques qui vous piquent. Je peux dire qu'on n'est pas très rassuré lorsqu'on se promène la nuit sur les petits sentiers. La faute aux chauve-souris qui font un bruit épouvantable et qui risquent à chacun de leurs mouvements frénétiques de vous heurter, mais aussi faute aux varengs, affreux animaux résultants de l'accouplement d'un crocodile et d'un anaconda. Le corps est crocodile, la tête est serpent. Cette bestiole mesure plus d'un mètre. Tout d'abord vous ne voyez qu'une grande queue dans les fourrés qui s'enfuie avec grand bruit à votre approche. Alors vous vous demandez avec effroi : "Mais qu'elle est cette créature?". Et puis en trois jours de séjour sur l'île, vous avez toutes les chances d'en apercevoir un de tout son long. Et je dois dire que ce n'est pas rassurant. Bref pour résumer, cette île est un peu Jurassic Park. Et les chats, j'allais oublier les chats, ils ne sont pas non plus rassurants. Tout chétifs avec la queue coupée, ce sont des vrais nids à microbes.

Je suis parti avec mes amis français et canadiens, plus deux grands danois. Malheureusement, la plage que nous avions choisie (ABC) n'était pas la meilleure mais au moins on n'avait pas l'impression d'être dans un paradis pour touristes mais bien en Malaisie. Bien que la plage sur laquelle nous logions vit essentiellement du tourisme et la saison ne dure que la moitié de l'année, le touriste n'est pas roi. O ça non alors. Les restaurants ne prennent plus de commande après 10h du soir, les quelques cafés ferment à minuit. Bref les gens du coin sont très cools. Une autre culture !!


Notre préoccupation principale sur l'île ( moi et Axel) était la chasse aux moustiques, occupation qui a été l'objet de nombreux fous rires. Il faut préciser que l'on avait tout le matariel, et deux fois vaut mieux qu'une : répulsifs d'atmosphère à la citronnelle et incandescent bayer (oui le chevalier Bayer), répulsif corporel et pour vêtements, et enfin la précieuse moustiquaire qui donnait à notre chambre un air suite nuptiale!! Et les personnes qui se sont moquées de nous avec notre phobie des insectes ont eu à dénombrer à la fin du séjour plus de 60 gros boutons d'insectes quand nous, nous en avions aucun. Les fonds marins étaient décevants d'autant plus que des micro-méduses nous piquaient à chaque brasse. Pas très agréable mais totalement inoffensif.

Une petite balade en vélo le long de la côte nous a permis de rencontrer des singes. Pas très sympa. Tous agglutinés sur un fils électrique, j'ai voulu les prendre en photo. J'ai rapidement compris que c'était une mauvaise idée. Ils ont commencé à me crier dessus et à faire des grimaces si effrayantes que j'ai bien cru que certains allaient se porter kamikazes pour me sauter dessus. Cette petite balade nous a permis de rencontrer du monde de la résidence où je loge à Singapour. Et savez-vous où on s'est retrouvé? Au magasin duty-free de l'aéroport. Et oui pays musulman, les bars ne vendent pas d'alcool et si les patrons ne sont pas musulmans, les prix sont astonomiques. Et comme on voulait faire une petite soirée, on en avait un peu besoin. Au final, comme ce qu'on avait acheté était à proprement parler déguelasse, la soirée ne fut pas aussi géniale que prévue. Anyway.

Arrivée des touristes
Vieux rafio poubelle avec au moins une douzaine de marinsDépart pour la balade en vélo Affreuses bestioles 1
Affreuses bestioles 2 : un lézard, pour avoir un vareng, multiplier la taille par 10 !!!Coucher de soleil






jeudi 6 septembre 2007

Sorties Sorties Sorties


Bon il manquait quelque chose à ce blog, quelque chose sans quoi vous ne pourriez pas comprendre la vie d'"exchange student". Ce sont les sorties. Bref, les "exchange students" sortent assez souvent, bien plus souvent que les autochtones qui préfèrent les petites soirées sur les marches de la résidence autour d'un jeu de cartes. Je dois dire que ça c'est pas mon truc.

Pourquoi les "exchange students" ici sont-ils des clubbers? Simplement parce que tout le monde vit dans la même résidence et qu'en conséquence il n'y a aucune pendaison de crémaillère ni de petites soirées sympas sympas chez les uns et chez les autres qui marquent l'existence des "exchange students" à Grenoble; On est donc obligé de sortir dans les bars et les clubs et ça peut revenir assez cher. Oui car si le coût de la vie est relativement moins élevé ici qu'en France à la condition de ne pas payer les impôts faramineux, les prix des boissons et des entrées en club sont approximativement les mêmes qu'en France, voire plus cher pour les boissons.

Je ne sais pas si Singapour est "une ville pauvre en sex shop" comme aurait pu le dire notre regretté Nicolas S., mais en tout cas il y a l'embarras du choix pour sortir. Et d'ailleurs ce n'est pas toujours très beau. Et oui, il n'est pas dans l'habitude des asiatiques de boire, et à côté des suédois ou des allemands, et même des Français d'ailleurs, ils paraissent des petits joueurs. Vous arrivez à 22h dans les rues animées de Singapour et vous avez déjà des cadavres alcoolisés sur le trottoir. Ca fait un peu pitié je dois le dire. Pauvres chinois! Il est vrai que dans la culture asiatique, on n'a pas l'habitude de boire rien que du vin ou de la bière à table ni de prendre des apéritifs. Ces chinois ont donc l'estomac un peu vierge.

Ministry of Sound, Zouc, Double 0, Future, Butter Factory, Saint James Powerhouse sont les différents lieux réputés pour les étrangers. Je vous passerai les clubs chinois où les soirées se finissent souvent en bagarre ainsi que les clubs indiens qui jouent des airs de bollywood en regardant des serpents dansés (simple imagination de ma part). La musique dans les clubs que les étrangers fréquentent est totalement internationale. Il manque quelques tubes français qui mettraient du baume au coeur. Si l'autre jour il y a eu Love Generation. Que de souvenirs !!! Il faut préciser que la scène musicale de Singapour est un peu réduite. Il faudra néanmoins que je m'attelle à découvrir les lieux underground : pourquoi pas du métal singapourien !

Alors on doit dire que la période des sorties s'étale du mercredi avec l'inrâtable Ladies Night. Les "Ladies" ont dans la plupart des boîtes des entrées gratuites et des boissons à volonté. Les "Guys" n'ont pas le choix et suivent... et ils doivent payer une entrée entre 6€ et 13€. Mais on se rattrape sur les consommations. Et oui, et ça c'est le backfiring. Les "Ladies Night" sont plutôt des Guys Night puisque les filles font la queue au bar à notre place du fait qu'elles ne paient rien. Et ça c'est plutôt sympa!!!! Alors le mercredi soir, vous avez toutes les chances de vous retrouver avec toute la résidence autour de vous. D'ailleurs on y va et on en revient en troupeau. Les rendez-vous ont lieu sur les marches de la résidence. Des affinités se créent donc là, voire plus si affinités.

Et dans le reste de la semaine, on remet ça au moins une fois sauf si on part en voyage.

Une nuit à Saint James - Powerhouse