Le dimanche 16 décembre, nous nous levâmes vers 8h30 pour rejoindre la frontière laossienne et les 4000 îles. Nous trouvâmes une voiture pour nous y emmener. A la frontière, le chauffeur sortit du coffre, de sous mon sac, un poisson frais qu'il donna grâcieusement aux douaniers pour pouvoir passer sans encombre. De notre côté, nous dûmes payer $1 aux douaniers pour pouvoir passer sous prétexte que c'était dimanche. Imaginer ce que cela représente pour eux : un dollar par touriste alors que la plupart des cambodgiens doivent gagner pas plus d'un dollar par jour. Si du côté cambodgien, la route était toute neuve, il n'existait tout juste qu'une percée dans la forêt du côté laossien. Et c'est après 10 min de casse-cul dans une berline que nous rejoigîmes une route correcte. Nous pouvions sentir rien que sur cette petite route laossienne, que ce pays a un niveau de développement supérieur à celui du Cambodge. C'est simple, des pylones électriques et des panneaux indicateurs sur les bas-côtés, des frigos dans les restaurants nous apparaissaient alors comme un luxe.
Frontière Cambodge/Laos
Don Det Island (4000 îles)
Nous partîmes vers Paksé le mardi 18. Nous voulûmes prendre un transport local. Nous prîmes donc ce camion reconverti en transport de passagers et de marchandises. Oui ils ne font pas la différence là-bas. On était donc assis entre des scooters, des sacs de pommes de terre, des poissons frais qui commençaient à chauffer dans leur sac en plastique et deux chiots cachés sous mon banc allaient bon train pour me lécher les mollets. Enfin, le trajet dura plusieurs heures sous un soleil brûlant. Et il faut préciser que le bus n'avait rien de local car il y avait majoritairement des blancs. Bref l'intérêt a posteriori était très moyen. Toutefois Antonin nous a bien fait rire lorsqu'il a voulu faire son beau goss en alumant une cigarette à l'arrière du camion ; et il la perdit.
Notre bus local : un camion convertit en bus Antonin fait son beau goss![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRZxe5AvKnG-yML3zkgG7nwJXf2t0PmCyUhznb7XGi5csoQd1ACJ4e4B2g0wyU3HW1ExX4Mbw8AXlj_ohYiQTi5O6TNXJEOe5FI4_X6ruQ4pOEgMhZ8rroHcipNdVGXUo6cebRNLh42oo9/s400/P1020439.JPG)
Paysage le long de la route : très sec
Paksé est une ville très marquée par la présence française. Arrivés à Paksé, nous trouvâmes une auberge tenu par un chinois francophile : très classe le monsieur, la cinquantaine, des cheveux et une peau superbe, un intellectuel qui connaissait Saint Jean Cap Ferrat. Dans cette ville, des gamins jouent sur une île de sable au milieu d'une rivière. Nous dûmes aller à l'hôpital pour Noémie qui ne se sentait pas bien. Nous étions terrifiés par ce qu'on était en droit d'attendre. Et bien non. Nous fûmes agréablement surpris : nous trouvâmes un médecin très compétent ayant fait ses études en France. Noémie fut bien soignée. Un nostalgique de la présence française vint échanger deux mots de français avec nous. Le pauvre il était grand-père, en faisait l'âge mais n'avait que 45 ans.
Terrain de football improbable
Paksé : un école monastique
Le mercredi 19 décembre, nous partîmes vers le Bolaven Plateau, la raison de notre petite halte à Paksé. Nous louâmes trois petites motos au Lankham Hotel pour $8 / jour. Après s'être rôdé quelques minutes sur nos nouveaux bolides, nous prîmes la direction de ce fameux coin du monde réputé pour son café. Et au bout d'une heure ou deux, nous atteignâmes deux énormes cascades que nous dûmes regarder de loin tant la pente était abrupte. Nous repartîmes et nous essuyâmes une violente douche (voyez mon état) qui nous poussa à trouver refuge sous une ferme où des paysans triaient le café. Et c'était tout mouillés que nous reprîmes la route. A vrai dire, nous étions tellement concentré sur notre route que nous ne regardions à peine le paysage. A mon souvenir, ce que nous traversâmes ce jour là était plutôt triste : une végétation toute rabougrie.
Rôdage sur nos bolides
Deux cascades du Bolaven Plateau
Deux enfants jouant dans les plantations de café
Le lendemain matin, nous découvrîmes la beauté du paysage environnant. Un éléphant vint se présenter au petit-déjeuner avant d'aller couper quelques arbres. Puis nous partîmes nous baigner dans le torrent. Là des garçons s'amusaient à pécher, et des petites filles portaient du bois.
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Puis nous repartîmes en début d'après-midi pour rejoindre Paksé.
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Après avoir passé la nuit à Paksé, nous prîmes au matin du 21 un bus pour Savanakhet pour une correspondance vers le Vietnam. Le voyage en bus fut horrible. Des tubes thaï passent à tue-tête. Toutes les chansons parlaient du développement économique : de la jeune fille qui quitte la ferme familialle pour rejoindre un travail de serveuse dans un fastfood d'une grande ville. Son premier salaire la rend heureuse. Là nous attendâmes des heures. Nous trouvîmes une fabrique de textile qui organisait un fashion show. Et croyez moi, même au fin fond du Laos, on trouve des dizaines de transexuels. Vers 11h, nous prîmes notre bus vers Hué au Vietnam. C'était un bus dégueulasse, je ne me suis jamais senti en si grande insécurité. Il avait un chargement de charbon sur le toit et des caisses de biscuits à l'intérieur qui bizarrement furent enlévés avant la frontière. En pleine nuit, nous nous arrêtâmes plusieurs heures dans un bled où des porcs faisaient les éboueurs, où les locaux avaient tous des têtes de truands, qui voulaient en plus prendre nos passeports. Enfin au petit matin, nous remontâmes dans le bus crade et atteignîmes la frontière vers 7h, au matin du Samedi 22.
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