Me voici donc à
Vancouver, BC, depuis 5 jours. C’est certainement une ville Nord-américaine
mais l’omniprésence asiatique, dans les rues, dans les odeurs, dans les bruits
me rapprochent davantage de Singapour que de New-York. Certes il y a Dowtown,
avec ses grands immeubles en verre, son plan en damier, ces énormes bolides qui
sont typiquement nord-américains. Mais je retrouve cette propreté jusque dans
les parterres de fleurs typiquement singapouriennes. Et cette façon de mettre
des vigiles partout, de créer des foodcourts comme à Singapour, cette profusion
de moyens financiers. Tout cela me fait penser à Singapour. Et ces montagnes
émergeant des eaux me font tellement penser à Hong-Kong. New-York paraît bien
loin.
L’acclimatation a
été donc plutôt rapide.
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Porte de China Town |
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Jardin chinois - Dr Sun Yat-Sen |
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Foodcourt - Downtown |
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Hamburger coréen au riz - China Town |
Le métro est
propre et peu utilisé. Faut-il préciser qu’il n’existe que 3 lignes construites
à l’occasion des JO de 2010. Il faut donc se replier sur le réseau de bus, qui
semble plutôt efficace même si aucune carte, ni aucune application pour iphone n’existe
à ce jour. Comme quoi la RATP s’en sort mieux. Heureusement que googlemaps est
là pour me montrer le chemin. En attendant d’obtenir un vélo, je marche, marche
et remarche. 2 blocks dans un sens, 3 dans une autre direction. Ça en fait des
kilomètres en fin de journée.
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Vers Waterfront - Downtown |
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Vue sur False Creek, pont XXX |
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Vue sur BC Place depuis Olympic Village |
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Vue sur Yaletown depuis Olympic Village |
Le premier jour
était à l’hôtel. Un hôtel basique mais propre. A partir du deuxième soir, je
suis allé chez Ken, couchhost trouvé sur le site couchsurfing.org. Je dors dans
son canapé. C’est un couchhost intensif. Il accueille 50 à 60 personnes chez
lui par an. Agé de 60 ans et affaibli, Ken vit à
l’angle de Davie Street, rue bardée de rainbow flags et de la quasiment bien
nommée Hornby Street. 60 ans, il a le visage et le regard vif d’un trentenaire
mais ses cheveux blancs trahissent son « grand » âge. J’exerce mon
anglais sur lui : ça a l’air de fonctionner. Il me raconte ses histoires
de voyages, de retraites avec son groupe de Radical Faories. On fait des tours
dans le quartier, moi à pieds, lui avec son scooter rouge électrique. On jour à
Carcassonne. Il m’a passé ses clés et je vais et je viens sans aucun souci. Il
me fait ses omelettes au petit-déjeuner. Pour le remercier, je l’invite au
restaurant plusieurs fois, je lui ai offre une bouteille de vin qui a
posteriori était une mauvaise idée vu ses exigences alimentaires. Ce soir on
doit manger des sushis – ils furent délicieux.
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Ken au sushi |
Le reste de la
journée, je me balade dans la ville. Je tente quelques échappées de downtown en
bus. Je m’assois à des terrasses pour raconter ma petite vie. Qu’est-ce que je
ressens ? Je ne sais pas vraiment. Une douce joie et une douce excitation
mais cela dépend du moment de la journée et de la météo. Jusqu’à 16h, je peux
compter sur quelques échanges avec des amis français. A partir de 16h, la
France commence à s’endormir et je sens la solitude arriver. Il faut dire que
cet intermède avant d’aller à Powell River faire mon wwoofing ne me permet pas
vraiment de partir à la rencontre des gens. Heureusement que les inconnus sont
plus enclins à vous parler qu’en France. Ça reste des « small talks »
sans grand intérêt mais ça fait toujours plaisir. Comme cette femme – de mon
âge – qui à mon premier petit déjeuner à un foodtruck commence à me parler de
ses projets de vie. J’ai aussi rencontré ce sympathique Alexandre via Tinder
mais il rentre vivre à Londres à la fin du mois : coup d’épée dans l’eau. La météo joue aussi beaucoup. Le soleil brille et j’ai envie de faire des kilomètres à pieds. Une épaisse couverture nuageuse apparaît, le coassement des corbeaux s’y mêle et c’est terriblement sinistre. Le moral fait donc des hauts et des bas. Il faut se tenir terriblement actif pour éviter de sombrer. Ken m’explique que le jetlag est en partie la cause de ce moral en dents de scie. Je ne saurais vous expliquer pourquoi. Une histoire d’hormones m’a-t-il dit. Pour me
sentir un peu plus à la maison, je pars courir un matin gris, je pars à la
grande piscine extérieure un matin ensoleillé. Et j’avoue qu’à ces moments
précis, je ne regrette pas mon choix de destination. La mer, la montagne, la
ville, la campagne, le grand air. Tout ça est au même endroit. C’est plutôt réussi.
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Immeubles de Downtown |
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Foodtruck Yolk's breakfast |
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Foodtruck mexicain |
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Vue sur Waterfront et Canada Place depuis Stanley Park - Downtown |
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Footing le long de Stanley Park |
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Piscine de Second Beach - Stanley Park
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Davie Street - West end (downtown) |
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Jardin communautaire sur Davie Street - West End (Downtown) |
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Quartier résidentiel - West End (downtown) |
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Maison traditionnelle - West End (downtown) |
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Maison traditionnelle - West End (Downtown) |
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Coucher de soleil sur Second Beach - Downtown |