vendredi 18 juillet 2014

Premiers jours à Vancouver




Me voici donc à Vancouver, BC, depuis 5 jours. C’est certainement une ville Nord-américaine mais l’omniprésence asiatique, dans les rues, dans les odeurs, dans les bruits me rapprochent davantage de Singapour que de New-York. Certes il y a Dowtown, avec ses grands immeubles en verre, son plan en damier, ces énormes bolides qui sont typiquement nord-américains. Mais je retrouve cette propreté jusque dans les parterres de fleurs typiquement singapouriennes. Et cette façon de mettre des vigiles partout, de créer des foodcourts comme à Singapour, cette profusion de moyens financiers. Tout cela me fait penser à Singapour. Et ces montagnes émergeant des eaux me font tellement penser à Hong-Kong. New-York paraît bien loin.

L’acclimatation a été donc plutôt rapide.

Porte de China Town

Jardin chinois - Dr Sun Yat-Sen

Foodcourt - Downtown

Hamburger coréen au riz - China Town

Le métro est propre et peu utilisé. Faut-il préciser qu’il n’existe que 3 lignes construites à l’occasion des JO de 2010. Il faut donc se replier sur le réseau de bus, qui semble plutôt efficace même si aucune carte, ni aucune application pour iphone n’existe à ce jour. Comme quoi la RATP s’en sort mieux. Heureusement que googlemaps est là pour me montrer le chemin. En attendant d’obtenir un vélo, je marche, marche et remarche. 2 blocks dans un sens, 3 dans une autre direction. Ça en fait des kilomètres en fin de journée.


Vers Waterfront - Downtown

Vue sur False Creek, pont XXX

Vue sur BC Place depuis Olympic Village
Vue sur Yaletown depuis Olympic Village

Le premier jour était à l’hôtel. Un hôtel basique mais propre. A partir du deuxième soir, je suis allé chez Ken, couchhost trouvé sur le site couchsurfing.org. Je dors dans son canapé. C’est un couchhost intensif. Il accueille 50 à 60 personnes chez lui par an. Agé de 60 ans et affaibli, Ken vit à l’angle de Davie Street, rue bardée de rainbow flags et de la quasiment bien nommée Hornby Street. 60 ans, il a le visage et le regard vif d’un trentenaire mais ses cheveux blancs trahissent son « grand » âge. J’exerce mon anglais sur lui : ça a l’air de fonctionner. Il me raconte ses histoires de voyages, de retraites avec son groupe de Radical Faories. On fait des tours dans le quartier, moi à pieds, lui avec son scooter rouge électrique. On jour à Carcassonne. Il m’a passé ses clés et je vais et je viens sans aucun souci. Il me fait ses omelettes au petit-déjeuner. Pour le remercier, je l’invite au restaurant plusieurs fois, je lui ai offre une bouteille de vin qui a posteriori était une mauvaise idée vu ses exigences alimentaires. Ce soir on doit manger des sushis – ils furent délicieux.


Ken au sushi
Le reste de la journée, je me balade dans la ville. Je tente quelques échappées de downtown en bus. Je m’assois à des terrasses pour raconter ma petite vie. Qu’est-ce que je ressens ? Je ne sais pas vraiment. Une douce joie et une douce excitation mais cela dépend du moment de la journée et de la météo. Jusqu’à 16h, je peux compter sur quelques échanges avec des amis français. A partir de 16h, la France commence à s’endormir et je sens la solitude arriver. Il faut dire que cet intermède avant d’aller à Powell River faire mon wwoofing ne me permet pas vraiment de partir à la rencontre des gens. Heureusement que les inconnus sont plus enclins à vous parler qu’en France. Ça reste des « small talks » sans grand intérêt mais ça fait toujours plaisir. Comme cette femme – de mon âge – qui à mon premier petit déjeuner à un foodtruck commence à me parler de ses projets de vie. J’ai aussi rencontré ce sympathique Alexandre via Tinder mais il rentre vivre à Londres à la fin du mois : coup d’épée dans l’eau. La météo joue aussi beaucoup. Le soleil brille et j’ai envie de faire des kilomètres à pieds. Une épaisse couverture nuageuse apparaît, le coassement des corbeaux s’y mêle et c’est terriblement sinistre. Le moral fait donc des hauts et des bas. Il faut se tenir terriblement actif pour éviter de sombrer. Ken m’explique que le jetlag est en partie la cause de ce moral en dents de scie. Je ne saurais vous expliquer pourquoi. Une histoire d’hormones m’a-t-il dit. Pour me sentir un peu plus à la maison, je pars courir un matin gris, je pars à la grande piscine extérieure un matin ensoleillé. Et j’avoue qu’à ces moments précis, je ne regrette pas mon choix de destination. La mer, la montagne, la ville, la campagne, le grand air. Tout ça est au même endroit. C’est plutôt réussi.

Immeubles de Downtown

Foodtruck Yolk's breakfast

Foodtruck mexicain
Vue sur Waterfront et Canada Place depuis Stanley Park - Downtown

Footing le long de Stanley Park

Piscine de Second Beach - Stanley Park

Davie Street - West end (downtown)
Jardin communautaire sur Davie Street - West End (Downtown)
Quartier résidentiel - West End (downtown)
Maison traditionnelle - West End (downtown)
Maison traditionnelle - West End (Downtown)
Coucher de soleil sur Second Beach - Downtown