mardi 25 novembre 2014

Week-end à Seattle

King Street Station et Downtown
Maintenant que je me suis construit une petite routine, le désir de voyages se fait encore plus grand. mais difficile d'associer petis boulots, petits revenus et longs week-ends. Déjà obtenir 2 jours off consécutifs est devenu pour moi un luxe à bien exploiter. Mais là, j'ai pu obtenir 4 jours off consécutifs. Le luxe, peut-être, dans l'absolu. Mais étant donné que je ne l'ai su que 2 jours en avance, il m'était difficile d'organiser quoique ce soit. Passer le week-end dans les îles du détroit de Géorgie était tentant mais le faire seul m'ennuyait quelque peu. Les vols, même en dernière minute, pour l'est canadien, pour les USA ou le Mexique étaient inabordables. C'est à ce moment que je réalise que l'Europe présente un avantage incomparable en termes d'offre de week-ends. Je me suis senti un peu bloqué dans mon grand paradis du bout du monde.

Je me suis donc résolu à aller visiter Seattle, l'américaine sur 2 jours (24 et 25 novembre). Il est vrai, les USA ne m'attirent pas du tout et pendant un temps, je ne prévoyais même pas d'y aller. Mais voilà, la ville de Boeing, UPS, Starbucks et de Bill Gates n'est située qu'à quelques 300 km au sud de Vancouver : une destination facile pour 2-3 jours. Seattle partage avec Van, le climat océanique humide et certainement un certain esprit west coast en version pluvieuse. C'est soi-disant l'une des villes les plus riches des Etats-Unis. Il faut dire que le nombre de yachts que j'ai croisés cet été venant de Seattle était impressionnant. 


Pas de doute, je suis aux USA
C'est donc en mode nouveau pauvre que je suis parti : un petit sac sur le dos contenant une paire de bottes, un parapluie, une brosse à dent, des sous-vêtements de rechange, l'adresse d'un parfait inconnu et une carte bancaire étaient mes seuls équipements. Je crois que ma condition de nouveau pauvre ne plaisait pas vraiment à la fonctionnaire zélée de la Homeland Security Department. Cette dernière m'a posé toutes les questions imaginables comme si j'étais un affreux candidat à l'immigration.

Après plus de 4h de bus, j'arrive en plein coeur de Seattle. Le temps est à la bruine telle qu'on la connaît à Brest. Pas pire, pas mieux. Il ne fait pas froid. Je découvre le vieux centre ville fait de bâtiments en briques qui me rappelle plus New York que Vancouver. Celui-ci est rénové et semble le temple des petits cafés/toréfacteurs indépendants, des boutiques de vinyls et de galeries d'art.






Les gros gratte-ciel qui se concentrent au nord du quartier de King Street Station donnent une puissance réelle à Seattle dont est dépourvu Vancouver. Les grosses voitures et les gros bus qui sont la norme à Vancouver ont laissé la place à des modèles relativement plus modestes et plus efficients. La population non plus n'a rien à voir avec celle de Vancouver. La population afro-américaine quasi inexistante à Vancouver est ici bien visible. A contrario, je n'ai croisé que peu de personnes d'origine asiatique. Je suis donc bien dans un autre pays, quasiment un autre continent. Rien à voir avec Van-Kong qui me paraît désormais bien provinciale.



Je me serai principalement promené dans Downtown et quelques quartiers centraux plus trendy/bobo (Capitol Hill).
Halle bobo du Melrose Market (Melrose Avenue)
Restaurant bobo du Melrose Market (Melrose Avenue)
Oddfellows Café - 10th avenue
L'un des centres d'intérêts de Seattle est son marché (Public Market) qui s'étend sur plusieurs étages. C'est très animés, très touristiques aussi mais ça vaut vraiment le coup d'oeil. Vous y verrez les lancers saumon, le premier Starbucks. Un petit air d'Europe vous frappe au passage. Les autres intérêts de Seattle pour un français habitant à Vancouver, ce sont les fromageries qui proposent du vrai fromage, le prix de l'alcool et les magasins d'usine.




Premier Starbucks (les musiciens semblent payés par Starbucks pour faire le show)
Quant au coucher, j'ai trouvé sur couchsurfing.org un hôte adorable avec qui j'ai pu converser toute la soirée. J'avais pris soin de lui ramener un bout de Comté 18 mois et une bouteille de vin. Il m'a avoué qu'il n'avait jamais fermé à clé sa maison depuis qu'il y vivait. Comme quoi, le crime n'est pas partout. Quand je pense aux portes blindés 3 points qui sont devenues la norme dans les villes françaises, l'esprit nord-américain a de vrais avantages.

"Banlieue" de Fremont

Pas banale, la statue de Lénine à Fremont, Seattle

jeudi 13 novembre 2014

Changement d'air à Victoria



J'avais besoin de changer d'air, sortir de mon quotidien, de me sentir libre, de reprendre la route, les transports, que ça soit pour n'aller qu'à 150 km à vol d'oiseau. Le fait de prendre le ferry pour Victoria sur l'île de Vancouver vous transporte d'emblée dans la dimension du grand voyage.

Je suis donc parti à Victoriia avec Marion le 11 novembre au soir. Nous avons bénéficié d'une offre très intéressante : 60 CAD la nuit pour 2, en plein centre de cette ville réputée pour les tarifs prohibitifs de ses hôtels.

On ne peut pas dire que nous ayons fait grand chose, ni vu grand chose. Nous avons pris simplement l'air, soufflé un peu, humé un air qui est davantage canadien que celui de Vancouver. Il faisait beau mais très froid.

Marion devant le parlement de Colombie-Britannique (un petit peu kitsch)
Le tenancier improbable d'un bar improbable, le Big Bad John's,
 où les clientes laissent leur soutifs et
 où des faux poulets plumés - ou bien de fausses araignées selon les tables -
 vous tombent sur la tête

De ce que j'ai pu en voir, Victoria est une jolie station en bord de mer, idéale pour les jeunes retraités plus ou moins en forme. Elle fait face à la côte des Etats-Unis. Il y a un ballet incessant de bâteaux de garde-côte que ce soit canadiens ou américains qui croisent dans le détroit.



Village sur l'eau
Victoria, est aussi la capitale de la Colombie-britannique. Elle est réputée être l'une des plus jolies villes sur la côte ouest nord-américaine.

Parlement de Colombie-britannique

Respect envers la Reine du Canada


Voilà je ne serai pas trop quoi vous dire de plus.