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King Street Station et Downtown |
Maintenant que je me suis construit une petite routine, le désir de voyages se fait encore plus grand. mais difficile d'associer petis boulots, petits revenus et longs week-ends. Déjà obtenir 2 jours off consécutifs est devenu pour moi un luxe à bien exploiter. Mais là, j'ai pu obtenir 4 jours off consécutifs. Le luxe, peut-être, dans l'absolu. Mais étant donné que je ne l'ai su que 2 jours en avance, il m'était difficile d'organiser quoique ce soit. Passer le week-end dans les îles du détroit de Géorgie était tentant mais le faire seul m'ennuyait quelque peu. Les vols, même en dernière minute, pour l'est canadien, pour les USA ou le Mexique étaient inabordables. C'est à ce moment que je réalise que l'Europe présente un avantage incomparable en termes d'offre de week-ends. Je me suis senti un peu bloqué dans mon grand paradis du bout du monde.
Je me suis donc résolu à aller visiter Seattle, l'américaine sur 2 jours (24 et 25 novembre). Il est vrai, les USA ne m'attirent pas du tout et pendant un temps, je ne prévoyais même pas d'y aller. Mais voilà, la ville de Boeing, UPS, Starbucks et de Bill Gates n'est située qu'à quelques 300 km au sud de Vancouver : une destination facile pour 2-3 jours. Seattle partage avec Van, le climat océanique humide et certainement un certain esprit west coast en version pluvieuse. C'est soi-disant l'une des villes les plus riches des Etats-Unis. Il faut dire que le nombre de yachts que j'ai croisés cet été venant de Seattle était impressionnant.
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Pas de doute, je suis aux USA |
C'est donc en mode nouveau pauvre que je suis parti : un petit sac sur le dos contenant une paire de bottes, un parapluie, une brosse à dent, des sous-vêtements de rechange, l'adresse d'un parfait inconnu et une carte bancaire étaient mes seuls équipements. Je crois que ma condition de nouveau pauvre ne plaisait pas vraiment à la fonctionnaire zélée de la Homeland Security Department. Cette dernière m'a posé toutes les questions imaginables comme si j'étais un affreux candidat à l'immigration.
Après plus de 4h de bus, j'arrive en plein coeur de Seattle. Le temps est à la bruine telle qu'on la connaît à Brest. Pas pire, pas mieux. Il ne fait pas froid. Je découvre le vieux centre ville fait de bâtiments en briques qui me rappelle plus New York que Vancouver. Celui-ci est rénové et semble le temple des petits cafés/toréfacteurs indépendants, des boutiques de vinyls et de galeries d'art.
Les gros gratte-ciel qui se concentrent au nord du quartier de King Street Station donnent une puissance réelle à Seattle dont est dépourvu Vancouver. Les grosses voitures et les gros bus qui sont la norme à Vancouver ont laissé la place à des modèles relativement plus modestes et plus efficients. La population non plus n'a rien à voir avec celle de Vancouver. La population afro-américaine quasi inexistante à Vancouver est ici bien visible. A contrario, je n'ai croisé que peu de personnes d'origine asiatique. Je suis donc bien dans un autre pays, quasiment un autre continent. Rien à voir avec Van-Kong qui me paraît désormais bien provinciale.
Je me serai principalement promené dans Downtown et quelques quartiers centraux plus trendy/bobo (Capitol Hill).
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Halle bobo du Melrose Market (Melrose Avenue) |
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Restaurant bobo du Melrose Market (Melrose Avenue) |
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Oddfellows Café - 10th avenue |
L'un des centres d'intérêts de Seattle est son marché (Public Market) qui s'étend sur plusieurs étages. C'est très animés, très touristiques aussi mais ça vaut vraiment le coup d'oeil. Vous y verrez les lancers saumon, le premier Starbucks. Un petit air d'Europe vous frappe au passage. Les autres intérêts de Seattle pour un français habitant à Vancouver, ce sont les fromageries qui proposent du vrai fromage, le prix de l'alcool et les magasins d'usine.
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Premier Starbucks (les musiciens semblent payés par Starbucks pour faire le show) |
Quant au coucher, j'ai trouvé sur couchsurfing.org un hôte adorable avec qui j'ai pu converser toute la soirée. J'avais pris soin de lui ramener un bout de Comté 18 mois et une bouteille de vin. Il m'a avoué qu'il n'avait jamais fermé à clé sa maison depuis qu'il y vivait. Comme quoi, le crime n'est pas partout. Quand je pense aux portes blindés 3 points qui sont devenues la norme dans les villes françaises, l'esprit nord-américain a de vrais avantages.
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"Banlieue" de Fremont |
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Pas banale, la statue de Lénine à Fremont, Seattle |
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