mardi 16 octobre 2007

Malacca, Kuala Lumpur


Je voyage au rythme d'un week-end sur deux pour ne pas tourner en rond dans la petite ville de Singapour. Le week-end du 14 octobre s'annonçait vide. Entre tous ceux qui avaient des projets à finir, des amis à voir à droite à gauche en Asie, des problèmes d'argent parce que ça arrive aussi, il a été très difficile de s'organiser. Avec Fabien, ami venant de la bien-aimée Sciences po Paris nous avons choisi de visiter deux ville importantes en Malaisie : Malacca où les Portugais débarquèrent en 1511, et Kuala Lumpur, la capitale. Nous devions rejoindre Noémie et Axel le samedi à KL où ils étaient en transit entre Bali et Singapore.

Alors, je dois avouer que l'on n'a pas grand-chose à copier de la Malaisie excepté leurs autocars. Oui, bien que la Malaisie soit un pays assez riche et assez cher au final quand on le compare à l'Indonésie, le mode de transport le plus commun reste l'autocar. Même Renault ne fait pas de si confortables autocars. C'est simple nous étions 25 dans des autocars capables d'acceuillir 53 personnes : des immenses sièges qui s'abaissent quasiment à l'horizontal, des repose-pieds des plus moëlleux. Il fallait au moins ça pour supporter les heures de trajet sur des autoroutes où la vitesse est limitée à 80km/h (pas sûr de moi, mais on avançait comme des escargots, tiens, ça me fait penser à qq'un). Et c'était tellement pas cher : 11€ pour un trajet de 7 heures.



MALACCA

Notre première étape fut Malacca, une ville dont le nom fait naître l'imagination. Et bien oubliez tout, ne rêvez plus. Malacca n'a aucun patrimoine en dépis de sa riche histoire. Le patrimoine colonial se réduit à deux chapelles, 2 grosses maisons, une porte moyen-âgeuse et des plaques tombales. Oui c'est tout. Ca suffit à remplir des cartes postales, des bouquins de tourisme qui s'enthousiasment sur tout et rien mais ça ne remplit pas une journée.* Très déçus, moi et Fabien étions bien décidés à ne pas perdre notre week-end et nous décidâmes d'extraire le maximum de Malacca. Après un petit passage dans le centre où un restaurateur indien nous a fait payer un repas ouvrier au prix du foi gras, nous sommes partis à la recherche des descendants des portugais. Oui il existe des descendants des portugais qui parlent un dialecte lusitanien du 16ème siècle, enfin c'est ce que raconte les bouquins de tourisme. A priori la tâche est plutôt hardue mais réfléchissez, si vous pensez en terme de pilosité, c'est tout de suite plus facile. Et bien oui, comme on est intelligent, on s'est dit qu'un descendant portugais devait être sacrément poilu en comparaison des autres asiatiques. Au final nous en avons repéré en tout et pour tout qu'un torse poilu à la gare routière : un portugais, c'est sûr.


A part la chasse au portugais, nous avons réalisé que Malacca était la ville du kitsch et du mauvais goût. Entre les trishaws décorés comme des sapins de Noël et qui gueulent leur vieille musique, d'un pneu reconverti en oeuvre d'art, d'un gigantesque hôtel avec vue sur la vase (pas de plage) perdu au milieu de nul part, Malacca nous a offert de nombreux fous-rires. Malacca, vous avez compris, c'est très laid et en plus, c'est mort. On s'est même demandé où étaient passés les 100000 habitants, s'ils ne jouaient pas au chat et à la souris avec nous. Quelques personnes s'étaient réunies dans le quartier chinois à la nuit tombée assurant un peu d'ambiance. Il faut rendre un hommage à cette petite grand-mère chinoise qui allait chanter les tubes de sa jeunesse dans tous les karaokes en plein air de la ville. Elle s'y croyait la grand-mère, une petite courbette par ci, une autre par là pour remercier son public. Très drôle.


En tout cas notre guesthouse était très sympa avec la douche sur la terrasse et un couple de Français. C'est horrible, les français sont partout. Sans oublier les compagnons de tous voyageurs : les moustiques.



L'ancienne porte du fort portugais et un trishaw.
Ou la la, comme c'est pas beau !!L'urbanisme à Malacca laisse à désirer , c'est hideux !Karaoke en plein air Plus vieille mosquée du pays
Détail de la porte du temple chinoisLE fameux hôtel Sim CT !!Et l'immanquable hôtel équatorial avec ses vingt étages, sa piscine monumentale qui était perdu dans une friche, dans cette ville où il n'y a rien à faire.Le samedi matin, nous avions bien l'intention de quitter cette ville au plus tôt. Nous avons quand même été voir le plus vieux temple chinois de Malaisie que nous avions aperçu dans la soirée de vendredi sans pouvoir y rentrer. Arriver à la gare routière, c'était la cohue, et oui nous étions en période d'Hari rayat (fin du ramadan). Nous avons réussi à décrocher un bus qu'à 14h. 2h30 à attendre dans cette gare routière bondée. Et là, on a réalisé que les malais ne sont pas des mannequins (c'est un euphémisme). Tout au contraire, les femmes étant voilées, il est difficile de leur trouver du charme et les hommes ont des têtes de mauvais garçons, voire pour certains de truands.

KUALA LUMPUR


L'arrivée à Kuala Lumpur a été une délivrance. Notre hôtel se situait en plein centre dans China Town et plus précisément dans la rue de la contrefaçon. Bon, j'ai beau me forcer, je n'arrive pas à acheter de la contrefaçon, je trouve toujours le défaut qui tue. Donc pas de shopping intéressant. Nous nous sommes donc promener dans le centre ville. KL est une ville intéressante car très contrastée. C'est une ville d'un pays en développement. Une ville avec ses fortunés, ses sans-abris, ses prostituées et ses trans! Vous avez les beaux immeubles tout de verre, les grands centres commerciaux dont Time Square qui fait 10 étages. Je n'en avais jamais vu d'aussi immenses. Il y avait même un parc d'attraction à l'intérieur assez impressionnant je dois le dire. On a fait le grand huit!! Bien sûr il y a les deux tours de la compagnie nationale de pétrole. Et de l'autre côté, vous avez de vraies ruines en plein centre ville, une crasse pas possible dans certains endroits, des rats qui sortent des égoux la nuit venue et ainsi de suite. Je ne précise plus que l'on s'est fait avoir comme des cons par les chauffeurs de taxi qui prétextaient toutes les raisons du monde pour ne pas mettre leur compteur. Le prix n'était jamais en dessous de 10 RM (2,50€).

Si vous vous y rendez, allez faire un tour dans la gare routière centrale. C'est simple on se dirait dans une criée au poisson. Ca vous donne l'idée de l'inorganisation d'un tel pays : des dizaines de compagnies privées vous proposent les mêmes voyages. Elles tentent d'attirer le client avec des rabatteurs. Il n'y a aucun panneau d'affichage, tout se fait à la criée : JOHOR BAHRU, JOHOR BAHRU, JOHOR BAHRU !! Je ne vous raconte pas le bien que ça fait de rentrer à Singapour, où tout marche comme sur des roulettes, où tout est propre, climatisé, avec une petite musique d'ambiance, des panneaux d'information partout......

Kuala Lumpur signifie le "confluent boueux", on comprend pourquoi quand on voit la couleur de la rivière

Paysage urbain de nuit : pas toujours du plus bon goût et quel gaspillage !
La galerie marchande de luxe : Lui Vuitton, Burberry, Gucci, Hermès,....Le grand huit de Time Square MallEntrée d'un temple chinoisEncens se consumant autour de voeux
Un temple Hindou : hum.. très laid, absolument affreuxLes pauvres hindous malaisiens : dire qu'ils sont obligés de vénérer ces horreurs !Système de je-ne-sais-quoi pour un primeur
Friandise chinoise genre pâte de fruit
Echoppe d'un coiffeur dans une ruelle !
Celui-ci ne devait pas être brillant en classe : il aspirait les flaques d'eau avec un aspirateur ! (en arrière plan Axel et Noémie )
Deux schtrumpfs dans les rues de Kuala Lumpur!

* Je viens d'avoir Noémie au téléphone qui rentre tout juste de Malacca et qui a trouvé cette ville des plus intéressantes. Deux jours n'ont pas suffit à ces yeux pour en faire le tour. Je reste néanmoins sceptique. Peut-être le fait d'y être allé en plein Noël musulman explique notre déception : tout le monde était resté chez soi.

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