lundi 24 août 2015

Retour à Nelson Island

C'est avec beaucoup de chance que j'ai eu l'occasion de retourner dans ce petit coin de paradis de Brian et Gina sur la Sunshine Coast. Brian et Gina sont des amis de Diana, la dame de mon wwoofing. Contrairement à cette dernière, ils sont adorables. J'avais eu l'occasion d'échanger quelques emails avec eux tout au long de l'année étant donné que je comptais sur Brian, en sa qualité d'expert comptable, pour m'ouvrir des portes à Vancouver. 


Lorsque je les ai recontactés en juillet, c'est assez naturellement, me semble-t-il, qu'ils m'ont proposé de passer un week-end dans leur cabine sur le lac situé au beau milieu de cette île. Pour vous re-situer le contexte, l'île est relativement imposante grande mais quelques rares privilégiés seulement ont la chance de détenir les quelques cabanes présentes, soit autour du lac intérieur, soit sur la mer. Je ne pense pas qu'il y ait plus d'une trentaine de cabanes sur toute l'île. Celle de Brian et Gina est particulièrement chouette puisqu'elle semble être la seule construite en rondins.

Une cabane

Cabane de Brian et Gina et son solarium
Vue sur West Lake depuis le solarium
Cabane sur West Lake
C'était également l'occasion de refaire le trajet Vancouver-Powell River sous le soleil cette fois-ci. J'avais oublié que c'était aussi reculé. Je ne connais peu de gens aussi sympathiques, attentionnés et intéressants que Gina. Elle est venue de North Vancouver me chercher chez moi. J'avoue que sa compagnie étant tellement agréable que je n'ai pas vu les 5h30 de trajet passer. Il a fallu prendre 2 ferrys (40  min et 50 min de traversée), faire 90 km et prendre un bateau privé. Toutefois, cette route vaut largement le détour. C'est tout l'esprit de la Colombie-Britannique que l'on retrouve ici.

Contournement de Bowen Island - vue sur le fjord Howe Sound
Liaison Horseshoe Bay - Langdale
Liaison Horseshoe Bay - Langdale
Ferry Horseshoe Bay - Langdale

Remorqueur et sa cage de grumes se rendant à Vancouver
Bien que l'effet découverte n'était pas plus de circonstance, ce bout de terre, loin du monde est juste magique. J'ai eu le choix du mode de couchage. Canapé-lit, lit dans une petite annexe ou bien dormir sur une plateforme flottante. Dormir sur l'eau a tout de suite eu ma préférence. J'ai eu l'ambition un temps de dormir à la belle étoile mais les incursions d'animaux m'effrayaient quelque peu. Car la faune est bien développée : castors, visons, ratons-laveurs, loutres, otaries et surtout les pumas. Un puma assez imposant aurait fait de l'île sa résidence. Bien qu'étant une défense dérisoire, une toile de tente me rassurait. J'installais mon matelas à l'extérieur à l'aube, après que le chant caractéristique d'un couple de loons m'extirpait de mon sommeil profond. Le loon est un oiseau emblématique du Canada que l'on trouve même sur les pièces de 1 dollar. Je restais donc ainsi à moitié-éveillé, à moitié endormi sur ma plateforme flottante jusqu'à ce que l'appel de l'eau à 25°C soit trop fort. 

Ma chambre
Aurore depuis mon lit
Pas facile de se réveiller


Brian a acquis le terrain une bouchée de pain dans les années 1970. Le point positif est que sur ce terrain, une cabane en rondins était déjà construite. Il lui a suffi d'ajouter quelques extensions. Brian semble être plutôt doué de ses mains, et vu que sa cabane semble être devenue sa résidence principale, il dispose d'un joli atelier. Gina quant à elle, fan de décoration, a aménagé la cabane avec goût dans un style très authentique.

Cuisine et vieille cuisinière

Poêle à bois
Dîner
Atelier
Si passer quelques jours à cet endroit peut paraître le paradis, j'ai du mal à m'imaginer y vivre plusieurs mois d'affilé tout seul. Il faut aimer la solitude. Les activités se limitent au kayak et au canoë, la natation, la marche, au VTT, au jardinage, bricolage, lecture et pêche. Il n'y a pas de village ni de commerces sur l'île. Pour la natation, le défi consiste à se rendre à la nage au rocher au milieu du lac et à en revenir. Ce n'est qu'à 500m de la cabane mais ça paraît 2 fois plus long. Le retour est d'autant plus difficile qu'on nage contre le vent et donc les vagues. C'est pour cela qu'au deuxième jour, je voulais faire la traversée le plus tôt possible, avant que le vent ne se lève. C'était une stratégie gagnante jusqu'au moment où je me suis retrouvé nez à nez avec un hydravion - celui des voisins - prêt à décoler. J'ai bien eu peur. Il a décollé à 25m de moi. 

Sortie en canoë avec Matthew sur West Lake
Sortie en kayak sur le West Lake
Je n'étais pas le seul invité ce week-end de mi-août. Leurs amis Jeannine et John ainsi que leur fils Matthew étaient présents.

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