Voici notre programme :
Jeudi 18 juin : Départ de Vancouver à 16h, direction Revelstok, entrée des Rocheuses canadiennes. Dîner à Mission Hill Family Estate à West Kelowna. Nuit à l'auberge Samesun de Revelstoke
Vendredi 19 juin : Visite des parcs nationaux de Revelstoke, Glaciers. Nuit au campground Village 1 de Banff
Samedi 20 juin : Visite de Banff, Lake Louise, Lake Moraine. Seconde nuit à Banff
Dimanche 21 juin : Départ pour Jasper, détour par Lake Emerald (Yoho National Park) et Icefield Highway. Nuit au campground de Wabasso
(j'ai malheureusement perdu la plupart de mes photos à la fin de l'Icefield Highway)
Lundi 22 juin : Annulation de la randonnée dans la vallée Tonkin. A la place, randonnée sur les monts de Miette. Nuit à l'auberge Maligne Canyon
Mardi 23 juin: visite de Maligne Canyon et Lake. Nuit à Tête-Jaune, BC.
Mercredi 24 juin: retour express à Vancouver, arrivée à 17h.
Nb de kilomètres : 2400
Bien que je suis chanceux de posséder une voiture, c'est en voiture de location, une superbe Jeep Cherokee avec toit panoramique, que nous sommes partis à la découverte des Rocheuses. En effet, vue la liste des réparations que le technicien m'avait sortie à la dernière vidange, je préférais ne pas prendre le risque de nous retrouver coincés sur le côté de la chaussée. Par ailleurs, une voiture confortable nous permettait de compenser l'absence de confort de nos campements.
Une fois sortie des embouteillages de Vancouver et des autoroutes saturées jusqu'à Abbotsford, nous nous sommes retrouvés bien seul sur la route 1. Afin de ne pas se sentir pauvre pendant 6 jours, la première halte digne de ce nom s'est faite à West Kelowna au restaurant du vignoble Mission Hill, restaurant auquel je m'étais déjà rendu en septembre 2014. Le domaine et le restaurant offrent une vue imprenable sur le lac Okanagan et sur les côteaux. C'est dans cette région, à proximité d'un désert, que la Colombie-Britannique cultive la plupart de ses vignes et vergers. La météo n'était malheureusement au rendez-vous.
La suite de la route vers Revelstoke s'est faite de nuit, sous des trombes d'eau. Conduire au milieu des énormes camions sur une petite route de campagne qui répondait au nom glorieux d' autoroute transcanadienne était loin d'être une partie de plaisir.
Le vendredi 19 juin, nous nous sommes levés sous la mousson. Revelstoke est l'endroit le plus éloigné de l'océan où on peut voir une forêt pluviale typique de la côte colombienne. Après avoir bénéficié d'une grasse matinée de circonstance, nous sommes allés à la recherche d'un café pour notre petit-déjeuner dans cette ville de western construite autour de sa voie ferrée. Il semble que dans toute la région des grands parcs, la voie ferrée a été le vecteur du peuplement. Rien n'existe loin de la voie ferrée. Toutefois le croissant transformé en breakfast sandwich était délicieux.
Une fois passés les premiers cols, nous avons bénéficié d'une météo plus calme qui nous a permis de randonner dans le parc national des Glaciers. Nous avons choisi la randonnée de Asulkan Hut. Son départ se situait au niveau des ruines d'une ancienne étape de luxe du chemin de fer. Une partie de ce domaine était fermée en raison de la récente installation d'une famille de grizzlis. C'est donc à peine rassurés que nous avons gravi notre sentier jusqu'aux premières neiges, faisant autant de bruit que l'on pouvait. En effet, le vacarne causé par le torrent en contrebas couvrait largement notre bruit naturel. J'avais donc un grelot accroché à ma chaussure ; on parlait très fort ; je soufflais aussi souvent que possible dans le sifflet de secours intégré à une boucle de mon sac à dos.
Quant aux paysages et aux sommets englacés, ils se couvraient et se découvraient en fonction des courants d'air.
L'arrivée à Banff s'est faîte sous des cieux plus propices. Banff est située au milieu de lacs, de forêts, qui couvrent une très large et magnifique vallée.
Nous avons trouvé sans encombre notre emplacement au campground Village 1. Les voisins de notre spot, équipés de 2 énormes pick-up, d'une énorme caravane nous ont dévisagé à notre arrivée avec un certain dédain rural. Ils nous ont d'autant pris pour des guignols que nous avons déchargé notre voiture de quelques affaires encombrantes afin d'aller chercher du bois au milieu du camping. Nous étions en effet censés ne jamais laisser un campement en désordre. Ce qui n'est pas ridicule car un wapiti - sorte de cerf du nord - broutait tranquillement le spot d'en face à notre retour de notre collecte de bois. C'est ainsi que sous la pression des regards voisins, j'ai dû allumer le feu. Je remercie mon père pour m'avoir appris cette chose aussi simple et si utile. Le feu crépitait joyeusement au bout de 5 minutes. Nous avons pu sablé le champagne tout en admirant la beauté de notre invité d'un soir autour d'un bon feu.
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