La route touristique entre Banff et Jasper est fortement réputée. Réservée aux seules automobilistes ayant un pass de l'administration des parcs nationaux valide, cette route d'un peu moins 300 km traverse plusieurs vallées, passe différents cols et longe de magnifiques lacs et cascades.
Le matin du 21 juin, avant d'emprunter cette route, nous avons fait un heureux crochet par Emerald Lake dans le parc national de Yoho, en BC. Le nom évocateur de ce lac a éliminé nos hésitations premières sur ce détour. Malheureusement, j'ai perdu toutes mes photos. Je vous laisse faire vos recherches sur internet.
Tout au long de notre route, les abords de la route et même toute la montagne sont couverts de fleurs, petits rosiers couvre sol, petits lys et autres végétaux que je ne connais pas. Sur les parois longeant la route, on aperçoit régulièrement chèvres blanches des Rocheuses et bouquetins descendus des hauteurs pour lécher le sel des pierres. C'est alors tout un embouteillage de photographes amateurs qui se crée immédiatement.
Des panneaux préviennent de la traversée de wapitis (elk) et d'orignaux (mooses) mais nous n'en avons vu aucun. Nous perdons pas espoir pour autant.
Il m'est difficile de transmettre la beauté des paysages traversés sans photographies. Je me rappelle d'images digne de films, une bande de Harley Davidson dévalant les grandes descentes, un arrêt sur un promontoir rocheux pour observer un lac couleur émeraude...
Sur la route, nous nous sommes arrêtés aux Colombian Icefields, attraction touristique, et attrappe touristique. 57 dollars pour passer 1h30 dans un bus, écouter les blagues des chauffeurs et ne fouler le glacier que pendant 15 minutes.
Nous nous sommes arrêtés au campground de Wabosso près de Jasper. La gardienne nous avait prévenu que des ours rôdaient sur le camping. J'avoue qu'on n'était à la fois curieux et pas du tout rassurés. Je suis parti à leur recherche le long de la rivière tout en espérant secrètement ne pas les débusquer à l'improviste dans un fourrré. Tout en installant la tente, en préparant le dîner, ou bien en allant aux sanitaires, on vérifiait précautionneusement nos arrières. En cette nuit de solstice, le ciel nocturne s'annonçait magnifique. Malheureusement pour nous, notre fatigue nous a rattrappé bien avant que les dernières lueurs du jour ne disparaissent.
Et, par ailleurs, vous imaginez bien que c'est justement pendant la nuit de tous les dangers que vous avez terriblement d'aller au petit coin. L'angoisse : partir en petite liquette, traverser à découvert une étendue d'herbes avec sa lampe de poche qui ne permet pas de voir à plus de 2 mètres.
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