Un de mes
objectifs au Canada, parmi ma liste de 45 objectifs, est de faire du kayak et notamment
des randonnées en kayak : pagayer la journée le cul dans l’eau, dormir sur
des îles, se réveiller au milieu de nulle part. Il fallait donc une première
expérience. Après avoir benchmarké les différentes compagnies de kayaks de la
région, j’ai rejoint une randonnée guidée assez peu ambitieuse de 2 jours autour
des Copeland Islands, avec 2 touristes hollandais. Initialement, je souhaitais
pagayer dans les fjords du Desolation Sound Marine Park qui semblent tout
simplement magnifiques mais aucune randonnée n’y était prévue d’ici début
septembre.
Si j’étais déjà
venu en canoë sur cet archipel, l’expérience en kayak a été totalement
différente et bien meilleure. D’une part parce que je n’avais plus à faire
attention aux vagues des bateaux et d’autre part parce que les petits îlots
découverts lors de cette seconde balade étaient bien plus riches en faune.
C’est donc en
mode rase-cailloux que j’ai découvert les splendides étoiles de mer mauves vif,
les aigles américains (pygargues à tête blanche), d’autres vautours inconnus, des
drôles de cétacés aperçus de loin (marsouins de Dall), des sortes de bécasses
de la famille des pingouins qui se mettent à galoper en groupe à la surface de l’eau
dès la première alerte.
Etoile de mer - dessus |
Etoile de mer - dessous |
Pygargues à tête blanche |
Toute la faune semble se relaxer. Les mouettes piaillent, les phoques s’amusent dans l’eau, les bécasses forment un ballet (voir la vidéo pour les toutes dernières secondes). Plusieurs petits groupes de bécasses se sont rassemblées en une ligne parfaite. Et puis, par alternance, les différentes portions de la ligne ce sont mises à courir pour former un arc de cercle parfait.
Le coucher de
soleil arrive enfin. Nous le regardons depuis le camp de base. Et comme il
était prévisible, la plaie commune à toute région paradisiaque se fait enfin entendre :
des moustiques par dizaine volent autour de nous comme s’ils n’avaient pas bu
de sang sur cette île déserte depuis des lustres. Ils ne nous quitteront pas
jusqu’à ce que nous soyons obligés de nous réfugier dans nos moustiquaires.
Le lever fut
difficile et nous retournâmes tranquillement vers le port. Sur le chemin, nous
nous arrêtâmes sur un site indien, difficile à distinguer pour le néophyte.
Débarcadère indien |
J’essayais
aussi les techniques de survie : comment remonter dans un kayak après s’être
retourné. C’était plutôt facile.
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