Je n’ai pas
encore eu le temps d’explorer la forêt de Colombie-Britannique de façon très
poussée mais les quelques excursions dégotées au détriment de l’arrosage m’a
montré un monde très mystérieux. C’est digne des contes des frères Perreault,
des plus belles fées et des plus méchantes sorcières. Tout y est : les
grands arbres montant comme des baguettes vers le ciel, les arbres morts
dessinant des formes intrigantes, le sous-bois recouvert d’une douce pellicule
de mousse, les ruisseaux et cascades. Et ce silence qui devient oppressant dès
que vous réalisez qu’une bête féroce peut apparaître à n’importe quel moment.
Parlons-en des
bêtes féroces car c’est le plus troublant quand on arrive d’Europe. Ici la
forêt est le royaume des ours – des
petits ours bruns aux grizzlis qui ont l’air vraiment mauvais, mais aussi des
cougars (pumas) qui peuvent atteindre la taille d’un tigre sans oublier les
loups ni les lynx. Tout ça cohabite dans la forêt et c’est avec un certain
degré d’inquiétude et de nervosité que l’on s’enfonce à chaque fois dans ce
monde fantastique. Tout cela nous a été confirmé par le menuisier de Christina
et qu’apercevoir une de ces bêtes n’était pas non plus un bon présage pour la
suite. J’éviterai à tout prix de m’y promener seul.
Les affiches que l'on trouve au début des chemins - pas rassurant |
Il y a d’autres
aspects étonnant ici. Du dessus, la forêt nous fait penser à la forêt de
montagne qu’on peut trouver en France : de hauts arbres s’élèvent droit
vers le ciel. Des conifères. Des feuillus. Mais en dessous, c’est tout
différent : tout y est vert. On se sent plus près de la Malaisie. De
magnifiques fougères parsèment le lit de mousse qui couvre le sous-bois. De la
mousse recouvre aussi les arbres et leur donne un aspect intriguant. Car il
s’agit d’une forêt humide, parsemée de ruisseaux, de cascades et de lacs.
Par ailleurs, la
Colombie-Britannique et plus largement le Canada, étant le pays du
bûcheronnage, les quelques forêts que j’ai eu la chance de parcourir n’étaient
pas des forêts primitives, mais bien des exploitations sylvicoles. Ceci semble
m’expliquer – je vais tenter d’obtenir la confirmation auprès d’une personne du
cru – que le sol est couvert d’arbres en décomposition. Oui je suppute que les
bûcherons éclaircissent le sous-bois de temps en temps pour donner plus
d’espace aux arbres les plus prometteurs.
Ceci donne un air lugubre à certains
passages et mystérieux à d’autres.
Enfin, chaque balade le long du Sunshine Coast Trail est la bonne occasion pour un petit plongeon dans les eaux chaudes des magnifiques lacs de la région.
Sliammon Lake |
Duck Lake |
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