lundi 4 août 2014

Un jour, une île : Nelson Island



Christina, mon hôte wwoofing, nous l’avait proposé, nous l’avais promis, l’avait reporté. Je ne la croyais plus. Elle semblait si dépassée par les évènements que j’étais persuadé que ça ne se ferait jamais. Vous vous demandez ce qu’elle nous avait promis. Elle nous avait promis de nous emmener dans un endroit reculé, adorable, un endroit unique. Elle nous avait promis de nous emmener chez ses amis John, qui vit, non pas dans un condominium, non pas en ville, non pas dans un village, non pas dans la forêt. Il vit sur une île privée, au bord d’un lac. C’était donc sur Nelson Island que nous nous sommes rendus aujourd’hui, jour férié en honneur de la Colombie-Britannique.

Nous sommes partis en fin de matinée pour Saltery Bay, où John devait nous récupérer en bateau. Le pur bonheur a commencé dès que John a mis les pleins gaz vers son petit bout de paradis. Moi et Marco, l’autre wwoofer, étions comme des gamins, surexcités à l’idée de surfer à toute allure sur les vagues, de s’en prendre plein les oreilles et plein les yeux. 


Au débarcadère, au fond d’une crique, une petite voiture de golf nous attendait. Je prends les commandes du bolide et direction le lac intérieur de cette île. Après 3 minutes de mini-papamobile, nous voici arrivés dans une cabane sur le lac. Une demi-douzaine de personnes se reposaient au soleil sur un grand solarium, plongeaient, nageaient. Des gens tous plus adorables, plus accueillant les uns que les autres. Je vous laisse imaginer la suite. 







On plonge et replonge. Je nage jusqu’à l’une des îles intérieures. L’eau du lac est à la température parfaite : absolument pas froide et pas trop chaude non plus. Elle y est claire.




Après plusieurs plongeons, longueurs, j’essaye un peu de pêcher à la mouche, sans grand résultat bien que mon lancer gagne en efficacité. J’emprunte un canoë. Au-dessus de moi, les hydravions passent au-dessus de ma tête, amerrissent un peu plus loin sur le lac. J’en trouve d’ailleurs un garé bien à l’abri des regards.








C’était parfait. Les couleurs étaient là ; les gens étaient adorables ; la nourriture était excellente ; le vin était très bon. C’était une journée de pur bonheur. On se fait des hugs pour se dire au-revoir. C’était le Canada comme on l’imagine. Je ne me suis pas trompé de destination.




Bonus :
1.       2 personnes m’ont proposé de m’héberger à Vancouver.
2.       Les ours et les cougars rôdent ici aussi. Un ours qui s’était introduit dans plusieurs maisons il y a quelques mois a été piégé et, en l’absence des hommes du conservatoire, a été abattu à la hache. Pauvre ours, c’est la politique ici. Dès qu’un ours apprend à pénétrer dans les maisons pour trouver sa nourriture, il est perdu car devenu trop dangereux. Il est systématiquement traqué et abattu. Cet ours fut mangé par les copropriétaires de l’île. Il paraît que la viande d’ours ressemble à celle de bœuf.

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