Christina, mon
hôte wwoofing, nous l’avait proposé, nous l’avais promis, l’avait reporté. Je ne la croyais plus. Elle semblait si dépassée par les
évènements que j’étais persuadé que ça ne se ferait jamais. Vous vous demandez
ce qu’elle nous avait promis. Elle nous avait promis de nous emmener dans un
endroit reculé, adorable, un endroit unique. Elle nous avait promis de nous
emmener chez ses amis John, qui vit, non pas dans un condominium, non pas en
ville, non pas dans un village, non pas dans la forêt. Il vit sur une île
privée, au bord d’un lac. C’était donc sur Nelson Island que nous nous sommes
rendus aujourd’hui, jour férié en honneur de la Colombie-Britannique.
Nous sommes
partis en fin de matinée pour Saltery Bay, où John devait nous récupérer en
bateau. Le pur bonheur a commencé dès que John a mis les pleins gaz vers son
petit bout de paradis. Moi et Marco, l’autre wwoofer, étions comme des gamins,
surexcités à l’idée de surfer à toute allure sur les vagues, de s’en prendre
plein les oreilles et plein les yeux.
Au débarcadère, au fond d’une crique, une
petite voiture de golf nous attendait. Je prends les commandes du bolide et direction le lac intérieur de cette île. Après 3 minutes
de mini-papamobile, nous voici arrivés dans une cabane sur le lac. Une demi-douzaine de personnes se reposaient au soleil sur un grand solarium, plongeaient, nageaient. Des gens tous plus adorables, plus accueillant les uns
que les autres. Je vous laisse imaginer la suite.
On plonge et replonge. Je nage jusqu’à l’une des îles intérieures. L’eau du lac est à la température parfaite : absolument pas froide et pas trop chaude non plus. Elle y est claire.
Après plusieurs plongeons, longueurs, j’essaye un peu de pêcher à la mouche, sans grand résultat bien que mon lancer gagne en efficacité. J’emprunte un canoë. Au-dessus de moi, les hydravions passent au-dessus de ma tête, amerrissent un peu plus loin sur le lac. J’en trouve d’ailleurs un garé bien à l’abri des regards.
C’était parfait.
Les couleurs étaient là ; les gens étaient adorables ; la nourriture
était excellente ; le vin était très bon. C’était une journée de pur
bonheur. On se fait des hugs pour se dire au-revoir. C’était le Canada comme on
l’imagine. Je ne me suis pas trompé de destination.
Bonus :
1.
2
personnes m’ont proposé de m’héberger à Vancouver.
2.
Les
ours et les cougars rôdent ici aussi. Un ours qui s’était introduit dans
plusieurs maisons il y a quelques mois a été piégé et, en l’absence des hommes
du conservatoire, a été abattu à la hache. Pauvre ours, c’est la politique ici.
Dès qu’un ours apprend à pénétrer dans les maisons pour trouver sa nourriture,
il est perdu car devenu trop dangereux. Il est systématiquement traqué et
abattu. Cet ours fut mangé par les copropriétaires de l’île. Il paraît que la
viande d’ours ressemble à celle de bœuf.
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